Extraits des anciens "Echos de la Gelbressée"...
de Monsieur Tonet


Extrait des Echos de la Gelbressée n° 4 - août 1999

Monsieur TONET nous a quittés…

Monsieur Ernest TONET est décédé le mardi 20 juillet dernier, quelques jours après son 91è anniversaire puisqu'il était né le 11/07/1908. Ses funérailles ont eu lieu à Gelbressée le vendredi 23/07/99 à 10 heures.

Nommé instituteur à Gelbressée avant la dernière guerre, il resta en fonction jusqu'au 1/08/1964, date à laquelle le conseil communal accepta sa démission en tant qu'instituteur, chef d'école à l'école primaire communale pour garçons. Il fut alors remplacé par Monsieur Claude Davin de Landenne/s/Meuse.

Monsieur Tonet fut aussi un historien, auteur de plusieurs publications se rapportant à Gelbressée et aux villages environnants.

A la mi-juin, Baudouin Dussart l'avait encore rencontré à son domicile et avait convenu avec lui de publier régulièrement des extraits de ses ouvrages : il s'en trouvait fort réjoui et avait déjà prévu un programme de ces publications qui n'auraient certainement pas manqué de raviver des souvenirs chez les mioches gelbressois de l'époque, ayant pris du galon depuis, il est vrai ... !

Nous ne perdons l'espoir de poursuivre ces publications malgré cette triste disparition.

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 27 - juillet 2001

petite rédaction…

…d’un garçon âgé de 11 ans à l’époque, toujours citoyen de Gelbressée aujourd’hui…

Numéros de janvier/février 50

C’est une magnifique « histoire », mêlant harmonieusement des notions élémentaires de science et de géographie …

« Histoire d’une goutte d’eau »

Je suis la goutte d’eau. Savez-vous mon histoire ?

Un jour, je m’amusais avec mes compagnes dans la mer du Nord lorsque le méchant soleil me transforma en vapeur. Je suis montée dans l’atmosphère avec mes amies. Mon Dieu comme j’ai eu peur ! Bientôt, nous avons formé un gros nuage blanc. Nous avons voyagé longtemps et le vent nous poussa lentement dans une zone froide. Ouf ! rapidement, nous nous sommes condensées en gouttes d’eau. Nous sommes tombées dans les campagnes de Gelbressée et je suis entrée avec mes compagnes dans un sol perméable. Nous sommes sorties par la source du Fond des Grimaux.

Nous avons formé la Gelbressée, l’étang  la « Marka » et nous sommes tombées dans la Meuse. Nous avons traversé de nombreuses villes : Andenne , Huy, Liège, Maestricht, Bois-le-Duc. Nous avons vu les papeteries et les céramiques d’Andenne, la citadelle de Huy, les charbonnages et les hauts-fourneaux de Liège, les pâturages, les vaches et les moulins de la Hollande. Puis je suis rentrée avec mes compagnes dans la mer du Nord. Que j’étais heureuse de revoir les plages d’Ostende , de Zeebrugge et de La Panne !

Mais seulement pour combien de temps !

 Signé : DV

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 30 - octobre 2001

LA FONTAINE PUBLIQUE

Autrefois , les habitants de Gelbressée s’approvisionnaient en eau en allant la puiser aux sources, aux mares – appelés flots – ou, tout simplement, au ruisseau.  Les puits étaient rares.  Nos grands-parents parcouraient parfois de très longues distances pour revenir avec de l’eau jaunâtre, souvent contaminée, qu’ils faisaient bouillir pour leur consommation.  Au soir tombant, les jeunes gens, palanche sur les épaules, allaient quérir les eaux nécessaires pour abreuver le bétail.  Aussi, à cette époque déjà lointaine, connaissait-on la valeur d’un seau ou d’une pinte d’eau ! Elle était naturellement distribuée avec parcimonie.

C’est en 1860 que les édilités « gelbresséiennes » s’occupèrent de la solution de ce délicat problème : réduire les distances et amener l’eau potable au centre du village.

C’est en sa séance du 26 janvier 1860 que le conseil communal prit les mesures nécessaires pour faire ériger une fontaine au centre du village.

La dépense totale pour la réalisation de ce travail s’éleva à 2.230 fr. : terrassements, tuyaux , pierres de taille, maçonnerie,…

Réunis en séance du 19 novembre 1863, MM Jadoul et Dewinter, échevins, Despontin, Henry, Matagne et Lazare, conseillers, demandent un subside pour l’établissement de la fontaine et rendent hommage au bourgmestre, le docteur Meurice, pour le zèle, l’activité et le dévouement avec lesquels il a prodigué ses soins aux habitants de la commune pendant le règne des épidémies dont il a failli lui-même être la victime.

L’inauguration de la fontaine eut lieu le dimanche 25 septembre 1864.  Une somme de 355 frs fut allouée pour l’organisation et l’exécution de la fête populaire (séance du 20 septembre 1864).

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 34 - février 2002

Déplacement de l’ancienne fontaine

(Journal n°2 Année 50/51 Avril)

Une trouvaille

Les travaux de déplacement de l’ancienne fontaine ont débuté le 21 février 1951. Lors de l’enlèvement de la pierre d’angle, M.M. Libion et Paul Plompteux, maçons, constatèrent qu’elle était forée d’une cavité cylindrique de 5 cm de diamètre et 10 cm de profondeur. Celle-ci renfermait un petit bocal de 4 cm de diamètre et de 8 cm de hauteur bouché par une plaque de plomb.

Ce récipient, appelé autrefois « gendarme » était à l’époque de la construction de la fontaine (1864) une mesure d’une valeur égale au cinquième du litre. Il était malheureusement cassé et renfermait un parchemin illisible, décomposé par l’humidité, une pièce de 5 fr en argent datée de 1850 à l’effigie de Léopold I, une pièce de 0,10 fr, de 0,05 fr, de 0,02 fr et 0,01 fr. Les pièces ont été remises à Mr Maniquet entrepreneur.

Elles furent remises dans leur emplacement primitif le 26-2-1951 avec un parchemin signé de MM. Catinius, Commissaire-voyer, Maniquet, entrepreneur, Dubois, surveillant et Gérard, Bourgmestre.

Sécurité routière… il y a plus de 50 ans déjà !!!

(Journal n°2 Année 50/51 Avril)

La Grand’Route de Hannut

Quatre fois par jour, pour venir à l’école et retourner à la maison, je marche sur la grand’route de Hannut. Je suis l’accotement de la route, à droite. Quand je traverse la route, je regarde des deux côtés. J’observe si les autos n’arrivent pas.

Je traverse la route en courant. Il y a beaucoup d’autos qui roulent sur la grand’route de Hannut. L’autobus vient de Burdinne et va à Namur. Il s’arrête à Bierwart, à Pontillas, à Hingeon, à Gelbressée, à Bonninne et à Namur. je vois aussi des tanks, des jeeps, des camions, des motos, des vélos.  J’ai peur des accidents.

Arthur Detraux (8 ans)

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 35 - mai 2002

Un hôte célèbre à Gelbressée

(Journal n°1 Année 52/53 Janvier)

La visite de Charles-Quint à l’église de Gelbressée

Charles-Quint, empereur d’Allemagne et d’Espagne, prince des Pays-Bas, comte de Namur, était en guerre contre le roi de France Henri II.  Les armées du roi de France s’avançaient vers Bouvignes (localité qui se trouve sur la rive gauche de la Meuse presqu’en face de Dinant).  Charles-Quint commandait les troupes qui s’en allaient à la rencontre des soldats français.

Il passa à Gelbressée avec ses soldats.  Ceux-ci cherchaient de l’eau pour leurs chevaux et ils n’en trouvèrent pas.  Charles-Quint voulut savoir pourquoi il n’y avait plus d’eau.  On lui répondit que les pèlerins qui étaient venus demander des faveurs à la Vierge de Gelbressée avaient bu toute l’eau des puits.  Charles-Quint voulut voir lui aussi cette Vierge.  Il s’agenouilla devant elle à l’église et déclara la terre de Gelbressée terre franche (terre qui ne paye plus d’impôts).

Cette guerre se passait en 1554.  La petite ville de Bouvignes fut assiégée par 30.000 hommes.  Malgré ses puissantes murailles, ses 20 tours, ses fossés, la petite ville forte succomba sous les boulets de l’artillerie française.  Bouvignes fut rasée et ses habitants furent tués.

C’est un an avant son abdication que Charles-Quint est passé à Gelbressée.

 

Un peu d’histoire locale…

(Journal n°1 Année 52/53 Janvier)

Extrait du dictionnaire géographique de la province de Namur, par Ph. Vander Maelen, édité en 1832.

Agriculture : deux fermes.

Le prix du labourage d’un bonnier est évalué à quatorze florins.

Population : 208 hommes / 210 femmes / total :  418 personnes.

Habitation : soixante quinze maisons rurales et deux fermes, elles sont construites en pierres, couvertes en paille et disséminées.  Il y a une église et une école primaire.  Sur une éminence, on remarque les vestiges d’une ancienne forteresse.

Commerce et industrie : les habitants s’occupent principalement de l’extraction du minerai de fer.  Un moulin à huile mû par des chevaux; deux brasseries, deux maréchaux-ferrants.

Quelques chemins vicinaux. Un pont de pierre.

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Les deux fermes étaient, la première,  la ferme des tilleuls, occupée actuellement par Fisette Maurice et, la seconde, la ferme de l’Empereur, incendiée en 1914 par les Allemands. Elle ne fut jamais reconstruite.  Elles appartenaient toutes deux au domaine de Franc-Waret.

Aujourd’hui, il y a 3 fermes : Fisette (située près de l’école) , Eloy (placée au sommet de la route de Hannut),  Despontin (s’élève au carrefour des routes de Hannut et de Marche-les-Dames).

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 37 - mai 2002

L’église Notre-Dame de Gelbressée

(Journal n° 2 Année 52/53 Avril-mai)

Ce village de quelques centaines d’habitants possède une jolie église qui vient d’être classée par la Commission des Monuments et des Sites. Elle est située au sommet d’une colline assez abrupte et l’on y accède par un chemin en pente prolongé par des escaliers de pierre. Le portail de l’édifice, ombragé par des vieux tilleuls, s’ouvre sur l’intérieur du vaisseau dont trois nefs forment la structure. Dans les murs existent quelques petites fenêtres en plein cintre, qui ont été murées. Cette partie de l’église, construite au XIIè siècle, est de style roman. Le chœur présente certains caractères du style ogival rayonnant, ce qui permet d’en fixer l’origine du XIVème siècle.

L’église possède plusieurs pierres tombales. La principale, vraisemblablement la plus belle de la région, est placée à gauche du chœur. Elle montre les effigies en relief d’un chevalier et de son épouse.

Une statue miraculeuse de la Vierge - Notre Dame de Gelbressée - vocable sous lequel l’église est placée, est très vénérée dans la région. Cette statue, qui doit dater du XVè siècle fut transportée dans l’église de Gelbressée dans les derniers mois de 1664 par le curé de Marchovelette en suite d’un décret épiscopal du 23 août précédent. Avant cette date elle occupait la place d’honneur de la chapelle du château de Franc-Waret.

Extrait du « Le Patriote Illustré » n°20 , 17 mai 1953.

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 39 - juillet 2002

Grandes lignes de l’histoire de Gelbressée

(Journal n° 3 Année 53/54 Décembre-Janvier)

  1. Aucun vestige de l’homme préhistorique n’a été trouvé dans le sol de notre village. Gelbressée n’a donc pas été habité à cette lointaine époque.  Cependant, on peut supposer que le « trou des nutons » était occupé par des animaux sauvages de cette période. (Deux dents de mammouth furent retrouvées dans la carrière située derrière la maison de Raymond Smal).
  2. Les archéologues n’ont trouvé aucune trace des époques primitive, romaine, franque.  Le sol de Gelbressée était sans doute recouvert de bois.
  3. C’est dans la première moitié du XIIè siècle, à la fin de la période féodale, que fut construite l’église romane primitive de Gelbressée.  L’histoire de notre localité se confond donc avec l’histoire de son église.  En 1289, un relevé de cens nous apprend que, devant l’église, il y avait une terre vague et qu’à côté de cette chapelle se trouvaient quatre chaumières.  Voilà sans doute le berceau de notre village.
    Le testament de Henri de Namêche nous apprend qu’on célébrait dans notre église une messe le dimanche établie par le ou les fondateurs de cette chapelle.  De plus cette messe était fondée sur une dîme sise à Gelbressée et nommée
    circa villam.  Elle servait aussi à l’entretien de la chapelle. cette dîme ne fut pas comprise dans le décimage de Saint Barthélemy.  Elle se sera trouvée en mains, non de simples manants, mais d’hommes libres ou seigneurs laïcs, fait qui était fort commun au moyen-âge surtout avant le concile de Latran en 1179.  On croit donc que la chapelle de Gelbressée a pour fondateur principal un ancien seigneur de l’endroit. En 1126, il est question dans les chartes de l’époque de Gislebert de Gelbressée. Le château-fort s’élevait près de l’église au « sec pachi » (prairie sèche). Notre église est donc une ancienne chapelle castrale.  A partir de 1159, le silence se fait sur les sires de Gelbressée.  Le village ne connaîtra plus d’autre seigneur que le comte de Namur jusqu’en 1626.
  4. Période espagnole.  Donc, le territoire de Gelbressée appartint à certains comtes de Namur, à Philippe le Bon, à Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne, Philippe le Beau , Charles Quint, Philippe II.
  5. A partir de 1626, les archiducs Albert et Isabelle engagèrent les seigneuries de Gelbressée et Franc-Waret à Charles-Philippe de Wasservas, écuyer, seigneur de Marchovelette pour la somme de 2000 florins.  En 1640, 2 ans après, la seigneurie passa à messire Jean-Paul, baron de Groesbeek, qui en fit relief la même année.  En 1675, messire Gérard-Jean, baron de Groesbeek, chanoine de la cathédrale St-Lambert à Liège, releva la seigneurie et l’unit, en 1679, à celle de Franc-Waret dont il était également seigneur.
  6. Période autrichienne.  La seigneurie de Gelbressée appartint aussi à messire Alexandre, comte de Groesbeek, seigneur de Franc-Waret et de Rolly, qui la releva en 1744.  Le 5 fructidore an III (22 août 1795) Gelbressée fut créé en commune. Celle-ci fit partie du canton de Namur dans le département Sambre et Meuse.  Les comtes de Namur qui furent les seigneurs de Gelbressée sont :
    1) Henri I ou Henri l’Aveugle
    2)Les comtes des dynasties du Hainaut, de Courtenay, de Dampierre.

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 41 - septembre 2002

Année 53/54 n°3 décembre-janvier

Les grandes lignes de l’histoire de la paroisse de Gelbressée.

1. Le testament d’Henri de Namêche nous apprend que ce seigneur avait laissé 23 muids et 6 stiers d’épeautre pour que le curé de Marchovelette ou son remplaçant célébrât des messes dans l’église de Gelbressée. Ce testament, dont l’original sur parchemin repose aux archives de Namur, est daté du 17 juillet 1377. Il est donc évident qu’à partir de ce moment et sans aucun doute avant cette date, Gelbressée faisait partie de la paroisse de Marchovelette.
L’église de Gelbressée n’était donc qu’une chapelle.
Celle de Marchovelette, dédiée à Saint-Martin (ce qui est toujours signe d’ancienneté) fut donnée en 1046 par Wazen, évêque de Liège, au chapître de Saint Barthélemy, en cette ville. A partir de là, c’est ce chapître qui a la collation de la cure et les dîmes de la paroisse.

2. Gelbressée fit partie de la paroisse de Marchovelette jusqu’en 1803, date à laquelle elle fut complètement indépendante (période française).

(bulletin de la Société diocésaine d’art chrétien, fascicule V).

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 43 - novembre 2002

Année 53/54 n°3 décembre-janvier

Les lieux dits de la commune

La commune de Gelbressée se divise en trois sections :

  1. Dans la première section, on rencontre : Campagne de Murchy, La Taille Crehin, Bois du Bosquet , Campagne du Bosquet, Trieu Martin, Bois Denison, Fond de Grimaux, Pachy de Maquelette, Bois de Ferrer, Campagne Saint Joseph
  2. Dans la deuxième section, on rencontre : Campagne de Maquelette, Aux terres rouges, Bois de Dessus, Berwimont, Fond de Geniveau, la Cortaille
  3. Dans la troisième section, on rencontre : Haute Fontaine, A la carrière Sézard, Bois d’Ambraine, Commune des Heureux, Campagne de Guiaible, Bois Guisset, L’Empereur, Bourgogne.

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 45 - janvier 2003

Année 54-55 n°1 Déc. Janv.

L’arrivée d’une nouvelle cloche (1954)

Aujourd’hui, 8 octobre, vers 11 heures, une nouvelle cloche est arrivée de Tellin, en camion. Le conducteur, Alfred Gilles, Léon Matagne et le garde-champêtre l’ont déchargée sur le seuil de l’église. Avec mille précautions, ils l’avaient fait rouler sur deux poutrelles. Pour atteindre les escaliers du chœur, ils l’ont fait glisser sur d’autres poutrelles. Là, ils l’ont relevée : un bord sur des carpettes et l’autre bord sur un bois. Alors, ils ont élevé trois piquets retenus par une tige de fer ; le tout fut consolidé par une grosse corde. au sommet des trois poteaux, le conducteur a fixé une poulie. Alfred Gilles, Léon Matagne et le conducteur ont élevé la cloche en tirant sur une chaîne. La cloche tintait. Quel beau son elle faisait entendre !  …

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 43 - novembre 2002

Année 54-55 n°1 Déc. Janv.

Description de la cloche

La cloche, brillante comme de l’acier, est suspendue à trois montants enrubannés des couleurs « blanc bleu ».

A la partie supérieure, se trouve la couronne à laquelle la cloche sera suspendue dans le clocher.

Au sommet, nous pouvons lire « Je chanterai éternellement les gloires de la Vierge Marie ». Alors, nous remarquons deux bandes, l’une de roses, l’autre de feuilles de vigne et de grappes de raisins, gravées tout autour de la cloche.

D’un côté, l’inscription suivante est appliquée :

« Dédiée à Notre Dame de Gelbressée.
Mon nom est Marie
J’appelle les fidèles à la prière.
Je chante leurs joies et pleure leurs peines »

De l’autre côté, nous lisons :

« En cette Année Mariale Mondiale 1954
Sa Sainteté Pie XII , Pape,
S.E. André-Marie Charue, Evêque de Namur.
Mr l’abbé Marcel De Turck, curé de Gelbressée.
Parrain : Marie, Louis, Charles, Comte d’Amédée d’Andigné
Marraine : Emilie Jancot de Vilechaize, comtesse Jean d’Andigné. »

Entre ces inscriptions, nous remarquons deux effigies : le Christ en croix avec la Vierge à genoux et la Vierge écrasant la tête du serpent.  Ces dessins et ces inscriptions sont soulignés par une couronne formée de feuilles d’acanthe stylisées avec fruits.

Au bord de la cloche, une phrase nous apprend le nom du fondeur : « G. Slégers, le Fils des Causard, Tellin ».

La cloche pèse 670 kg. Elle fut baptisée le 10 octobre 1954…

 

Repris dans les Echos de la Gelbressée n° 43 - novembre 2002

Année 54-55 n°1 Déc. Janv. (suite et fin de l’article sur la cloche – cfr. 2 précédents numéros)

Entrée de la cloche dans le clocher

C’est le jeudi 21 octobre que trois ouvriers de la fonderie de Tellin ont fait monter la nouvelle cloche dans le clocher.

Il était treize heures et demie quand elle fut suspendue à sa place dans le clocher.

Un câble qui s’enroulait sur un treuil placé sur le camion glissait sur une poulie attachée au-dessus de la fenêtre du clocher puis accrochait la cloche qui s’élevait lentement. De plus, la cloche était retenue par une corde enroulée autour d’un tilleul. Un ouvrier dirigeait la manœuvre faisant jouer la corde.

Un autre tira la cloche dans la fenêtre dont il avait enlevé les abat-sons. Puis, elle disparut. Tout était fini. A dix-sept heures, la nouvelle cloche lança ses sons joyeux dans tout le village.

 


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