Ce 24 septembre, entre fêtes de Wallonie et rentrée universitaire, c'est un concert intimiste que nous ont servi les deux demoiselles de service, Mary Kate, Muriel d' Ailleurs, et leurs accompagnateurs.
 
So Mary, d'abord.
 
Les projecteurs s'allument et une elfe blonde, toute de rouge vêtue saute sur l'estrade... On est vite fixé : ce chaperon rouge nouvelle formule est bien réveillée et toute prête à dévorer les loups qui l'attendraient au tournant !

En quelques mots, le décor est placé et, rapidement, on se laisse prendre à la voix rauque ou charmeuse de cette petite fille, de cette femme aussi qui, dans son sabir franco - anglo personnel, nous exprime sa vitalité et ses sentiments, entre deux pas de danse, de révolte ou de rêverie.

Musicalement, Kate Mary m'évoque Dolly Parton - ou, plus près de nous,- Miley Cyrus, dont elle a la chaleur et la présence vocale... bien soutenue par ses acolytes : Benoit, guitariste et compositeur, et Adrien, second guitariste, multi instrumentiste qui s' occupe de la décoration, de l'enluminure des thèmes.  N'oublions pas non plus Salvatore, à la guitare basse et Gaétan, un batteur talentueux, au jeu varié, efficace et agréablement présent.

Ensemble, SO MARY nous ont mis en place une belle surprise, avec de nouvelles chansons "en rodage", chaleureuses, tout à la fois joyeuses et critiques... On peut déjà s'en réjouir, ils reviendront à Gelbressée la saison prochaine... "keep smiling" !
 
Muriel d' Ailleurs (la vraie "sœur sourire" ?)...
 
"Mesdames et messieurs"... en deux mots, d'un regard circulaire et d'une petite histoire pleine de sagesse, Muriel a capté l'attention de son public.
 
Elle ne va pas nous lâcher : pendant près de deux heures, nous serons "Ailleurs", là d'où elle vient... du pays du sourire, certainement.
 
Miss Muriel va partager avec nous ses coups de cœur, dans notre et dans ses langues, un répertoire bien pimenté de swing et de scat, comme nous allons le découvrir.
 
Dès la première mélodie, nostalgique et romantique, l'équipe nous propose sa version maîtrisée du swing.
Antoine le guitariste soutient inlassablement une rythmique complexe, sur laquelle l'autre Antoine, le multi clarinettiste et Félix le nouveau et talentueux contrebassiste  s'appellent et se répondent, ou proposent des solos en contrepoint aux mélodiques vocalises de Muriel.
Muriel enchaine les "classiques" du genre, en français, en espagnol (ah "Besa me mucho", quel rythme, encore, svp !) ou en anglais.
Sa diction est si parfaite que "j'entendais les sous-titres" : des paroles me devenant miraculeusement compréhensibles. Quel talent !
 
Il ne manque que la fumée interdite des gauloises pour restituer complètement l'ambiance supposée des caves de Saint-Germain-des-Prés.
On est sous le charme...
 
Michel Jonasz a écrit et chanté "C'est une langue si délicate, le scat".
Interprétant pour nous ses "chansons d'amour",  Muriel pimente parfois celles-ci d'un peu d'onomatopées, auxquelles répondent immédiatement les notes chaleureuses de ses comparses.
Soudain, incarnant tout à la fois Ella Fitzgerald et Louis Armstrong, Muriel réveille pour nous le talent de ces deux interprètes dans un dialogue passionné qui emporte le public et les musiciens présents dans une énorme vague de plaisir partagé.
 
Merci à Muriel, merci aux artistes qui nous ont permis de vivre ces "instants d'ailleurs"
Un seul regret... aucun cd n'est disponible pour se remémorer ou partager encore votre enthousiasme.  Si cela se produit, faites-le nous savoir !
 
Merci à Jean Luc et son équipe d'avoir réuni tous ces talents...
Ce soir, je me suis senti  un peu comme Brassens, "tout p'tit devant deux poupées". Et c' était bon de le vivre.

Fernard LACROIX

Quelques photos : https://www.facebook.com/jeanluc.gillard/media_set?set=a.10209838584339802.1073741849.1188493037&ENGINE=3